INTERVIEW DE BENJAMIN GRAUGNARD, CHARGÉ DE PROJETS CHEZ RAIL CANTECH INC

Peux-tu te présenter ?

J’ai 31 ans. Depuis l’âge de 15 ans, j’évolue dans le secteur du Génie Civil. Après avoir obtenu mon brevet, je me suis dirigé en seconde technologique à la préparation à la STI Génie Civil (Sciences Techniques de l’Industrie). Ensuite, j’ai intégré un DUT Génie Civil à Cergy-Pontoise (95).

Par la suite, je me suis orienté en licence professionnelle infrastructure ferroviaire en alternance. J’ai mis mon premier pied dans la construction avec la SNCF. Puis en même temps, je suivais les formations CNFI qui sont spécifiques à la SNCF.

Puis en 2013, j’ai intégré la formation certifiante BAC+5 Directeur-trice de Travaux dispensée à l’ESCT Paris-Montreuil en alternance avec l’entreprise COLAS Génie Civil pour une durée de 3 ans. Durant ma deuxième année, j’ai réalisé le Master of Science (MSc) Construction & Management, en partenariat avec Abertay University (Dundee, Écosse) et l’ESCT.

Que s’est-il passé pour toi après l’ESCT ?

Après ma formation à l’ESCT, j’ai attendu pendant un an l’obtention de mon visa afin de pouvoir partir Canada. Puis en 2017, j’ai pu partir et j’ai commencé à travailler au sein de l’entreprise NEOKA, service à la construction, pendant 9 mois. Ensuite, j’ai été approché par l’entreprise Rail Cantech Inc, avec laquelle je travaille depuis l’été 2018. Actuellement, je suis chargé de projet au sein de cette entreprise.

Pourquoi as-tu choisi de suivre une formation à l’ESCT en qu’en as-tu pensé ?

Lorsque j’étais au collège, j’étais en échec scolaire et mon parcours s’est amélioré à partir du moment où j’ai réalisé de la rééducation sur ma dyslexie. Grâce à cela, je me suis dit que je pourrai aller toujours plus loin.
C’est donc pour cela qu’après ma licence, j’ai souhaité m’orienter vers une école qui me permettrait d’avoir un accès à l’international et l’ESCT répondait à mes critères.

J’ai un très bon souvenir de l’ESCT et surtout avec les gros projets que l’on devait travailler en binôme ou en trio. C’était très enrichissant car cela nous permettait de nous mettre dans un contexte très réaliste du déroulement de phases de projets de construction. Il y a de la théorie mais la majorité des cours étaient axés sur l’aspect technique et sur le fait d’apprendre le métier plutôt que d’apprendre une généralité d’un métier.
Cela était très intéressant et j’ai trouvé qu’à la fin de cette formation, nous avions plus de qualités et de techniques que des étudiants qui sortent d’une école d’ingénieurs.

Peux-tu nous parler de l’entreprise dans laquelle tu travailles : Rail Cantech Inc ?

Rail Cantech Inc, c’est à peu près 150-200 employés. Au bureau, on est une quarantaine d’employés.
C’est une entreprise spécialisée dans la construction ferroviaire avec différents pôles : construction, Tie-Gang (ceux qui s’occupent du remplacement de rails et de traverses), projets industriels ainsi que des projets majeurs.

Quelles sont tes missions au sein de cette entreprise ?

Je suis chargé de projet, c’est l’équivalent du conducteur de travaux au Canada.
Je suis un véritable couteau-suisse. En effet, j’ai différentes missions : le côté financier, la gestion des plannings et des clients, la gestion des problèmes, la préparation des budgets, la facturation, la conception de gabarits, la préparation méthodes, la gestion des livrables et de la soumission. Depuis près de 6 mois, je suis soumissionné pour des projets allant de 300 000$ CAD (Canadian Dollars) à 2 millions $ CAD pour plusieurs sujets.

Sur quel projet travailles-tu actuellement ?

Je travaille pour une soumission de 12 millions $ CAD pour Desgin Build. Le Design Build c’est très technique et cela demande beaucoup de compétences d’ingénierie car on nous donne le sujet où uniquement 60% du design est déjà réalisé. Ensuite, les 40% restant, ce sont souvent les entrepreneurs qui travaillent la soumission pour guider les concepteurs et orienter le client.

Qu’est-ce qui te plaît dans ce travail ?

Le fait que ce ne soit pas la même chose tous les jours et la pression ! Cela peut paraître fou mais lorsqu’il y a de la pression, je me sens stimulé et j’aime cela.

À l’opposé, quelles sont les complexités de ton poste ?

L’adaptation, lorsque tu changes de collègues avec qui tu étais habitué à travailler par exemple.
C’est une question d’adaptation et il y a souvent des frustrations car les niveaux d’attente sont différents.

En 2 mots, que représente pour toi l’ESCT ?

Une opportunité de grandir professionnellement !

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