Interview de Benjamin TURPIN, en cours de création de l’entreprise KOSMO

Peux-tu te présenter :

Je m’appelle Benjamin Turpin. Après avoir réalisé un BAC Sciences de l’Ingénieur à La Réunion, j’ai réalisé un BTS Travaux Publics à Reims. Puis, j’ai intégré la Licence Chargé d’affaires BTP à l’ESCT Paris-Montreuil.
Ensuite, j’ai continué avec la formation certifiante en alternance BAC+5 Directeur-trice de travaux, dispensée à l’ESCT Paris-Montreuil et durant ma deuxième année, j’ai réalisé le Master of Science (MSc) Construction & Management, en partenariat avec Abertay University et l’ESCT.


Durant ces deux années, j’étais en alternance dans une entreprise de maîtrise d’œuvre d’ingénierie. J’ai pu réaliser différents projets dont un situé à la centrale nucléaire de Bugey puis un projet de refonte de l’infrastructure électrique de la base navale de Brest. J’ai également réalisé des missions depuis la France sur un premier projet situé en Inde et un autre en Ouzbékistan pour le ministère de l’Énergie afin de renouveler l’infrastructure électrique datant de la guerre froide.


Après ma formation à l’ESCT, je voulais plutôt m’orienter vers un cursus en sciences humaines d’où un Master 1 en Urbanisme et Aménagement. Aujourd’hui, je suis étudiant rattaché à l’ensemble Paris-Est Sup dans un cursus qui me permets de me focaliser sur mon projet de création d’entreprise.

Pourquoi as-tu choisi de poursuivre tes études avec une formation à l’ESCT ?

À la suite de leur venue dans mon lycée, j’ai voulu voir ce qu’ils proposaient. C’était un cursus que je trouvais plus technique que la plupart des autres écoles. La formation à l’ESCT est très axée sur le professionnel. Au-delà de la partie en alternance, les cours m’ont confirmé que l’on était sur des enseignements bien plus axés pratiques que théoriques.

Peux-tu nous parler de ton projet de création d’entreprise « KOSMO » ?

Durant mon année universitaire en urbanisme et aménagement, il y avait une unité d’enseignement qui pouvait être dédiée à l’entreprenariat et c’est là où j’ai appris de nouvelles compétences, un nouveau monde.


Pour donner suite à cela, j’ai voulu m’investir pleinement sur ce sujet et j’ai maintenant un projet qui s’intitule KOSMO, qui a évolué dans le temps pour prendre, enfin, sa forme définitive aujourd’hui.

Venant d’une famille d’agriculteurs, d’éleveurs et garde forestiers, la nature a toujours été dans mon ADN.KOSMO, c’est la mise en œuvre à La Réunion, là où je suis né, d’un modèle d’agroforesterie social et solidaire. Il y a d’une part, le côté sylviculture du projet, donc la partie forêt qui a pour but de valoriser et développer une filière bambou déjà existante sur l’île en produisant et transformant le matériau, cette fois-ci, à destination de l’énergie biomasse locale. Et il y a d’autre part, le côté agriculture où il est question d’associer sur la même parcelle agricole que les bambous une production végétale de fruits exotiques et légumes. C’est en organisant différemment l’espace et donc en multipliant les activités sur une même surface que l’ensemble des productions (sylvicoles et végétales) gagnent en résilience. Et c’est aussi sur cet objectif d’adaptation de la filière agricole réunionnaise face aux changements environnementaux qu’il me semble obligatoire de penser KOSMO, selon moi, avec un volet d’économie sociale et solidaire. L’objectif complémentaire du projet est donc de proposer cette production alimentaire bio aux personnes en situation de précarité.


En revanche, si, aujourd’hui, je suis accompagné dans l’élaboration de mon projet ici en Ile-de-France, à Champs-sur-Marne là où je me trouve, ça n’est pas encore le cas à La Réunion. Je suis donc dans une phase de transition de l’accompagnement de mon projet pour mon retour sur l’île. La suite consistera à démarrer un dialogue avec les collectivités, sur place, pour intégrer au mieux mon projet dans le territoire.

Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui souhaitent intégrer l’ESCT ?

Être curieux. Au-delà des cours qui sont dispensés à l’ESCT Paris-Montreuil et l’expérience qu’ils vont tous acquérir au sein de leur entreprise, je dirai que la curiosité peut décupler toutes ces compétences-là et ouvrir un chemin qui peut différer du projet initial comme pour mon parcours avec mon projet entrepreneurial. Ils peuvent développer d’autres compétences qui ne sont pas forcément liées au BTP et qui peuvent être individuellement sympathiques à avoir.

En 2 mots, que représente pour toi l’ESCT ?

L’expérience : ce cursus en alternance apporte beaucoup.
Un réseau : c’est quelque chose que l’on sous-estime beaucoup. Néanmoins, l’ensemble des cours sont réalisés par des professionnels du bâtiment et des travaux publics et cela nous amène à développer des relations qui font partie d’un réseau professionnel qui n’est pas à sous-estimer car une fois que le diplôme est dans la poche, il faut travailler et ces relations permettent de nous ouvrir de nouvelles portes.

Un mot pour conclure ?

Il ne faut pas hésiter en dernière année BAC+5 à rejoindre le Master of Science (MSc) Construction & Management, en partenariat avec Abertay University et l’ESCT. C’est un plus sur le CV mais également humainement. J’ai vraiment aimé l’avoir fait, je n’ai aucun regret.

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