INTERVIEW DE LUIS BARROS MARTINS, CONDUCTEUR DE TRAVAUX TCE CHEZ APH

Découvrez l’interview de Luis Barros Martins, certifié de la formation « Conducteur de travaux du bâtiment et du génie civil« , en reconversion professionnelle à l’ESCT Paris-Montreuil.

Pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 40 ans. Mon parcours professionnel est assez atypique. Au départ, j’étais plutôt intéressé dans le dessin et j’ai obtenu un brevet technologique de dessinateur maquettiste avec option cartographie. Toutefois, je n’ai pas continué dans ce domaine et je me suis donc orienté dans le tourisme à 19 ans. J’ai rejoint une agence qui faisait des demandes de visa pour partir à l’étranger. Je travaillais principalement avec les ambassades et consulats à Paris.

Puis en 2020, la pandémie de la Covid-19 est arrivée. Le tourisme a été touché de plein fouet et j’ai été licencié. J’ai donc décidé de réaliser une reconversion professionnelle dans le secteur du BTP. J’ai intégré la formation certifiante BAC+2 Conducteur Travaux du Bâtiment et du Génie Civil à l’ESCT Paris-Montreuil et aujourd’hui, je suis conducteur de travaux en tout corps d’état au sein de l’entreprise APH (Avenir Projets Habitat).

Pourquoi avez-vous choisi de réaliser une reconversion professionnelle dans le secteur du BTP ?

À la suite de mon licenciement, j’ai été obligé de me poser les bonnes questions à savoir : à bientôt 40 ans, qu’est-ce que je fais pour que je puisse poursuivre ma carrière dans un domaine qui soit moins fragile.
Donc du fait de mes origines portugaises, le bâtiment c’est un peu toute la famille donc ça a été relativement simple comme choix.

Pourquoi avoir choisi l’ESCT ?

Pôle emploi m’a orienté vers une société d’accompagnement pour tout ce qui est reconversion professionnelle. C’est elle qui m’a envoyé vers l’ESCT.
Puis, le contact a été très rapide avec M. Boumediene Djedid (Responsable Pédagogique BAC+2 de l’ESCT) qui m’a fait un retour sur le planning et l’organisation au niveau de l’ESCT pour les reconversions professionnelles. Je me suis inscrit dans la foulée et 15 jours après, j’avais mon dossier d’inscription.

Qu’avez-vous pensé de votre formation à l’ESCT ?

Globalement, j’ai été très satisfait de ma formation à l’ESCT.
Ce n’est pas évident de réaliser une reconversion professionnelle et de retourner à l’école à mon âge. J’avais des appréhensions mais ça s’est très bien passé. Dès le départ de la formation, M. Djedid a été la pièce maîtresse dans l’accompagnement afin de nous préparer et de nous rassurer.

Il s’agit d’une formation qui est quand même plus ou moins maintenue et supportée par des intervenants qui sont des professionnels ou anciens professionnels dans le secteur du BTP. Leurs expériences ne sont pas seulement théoriques et cela est un véritable avantage dans la formation.
Maintenant, c’est une formation très soutenue sur 6 mois dont 2 mois à réaliser en stage.

Que s’est-il passé pour vous après l’ESCT ?

Après les 4 mois de formation, j’ai eu la chance de réaliser mon stage au Bénin en Afrique. C’est un groupe espagnol qui m’a recruté dans le gros œuvre. À mon retour, ils m’ont proposé de signer un contrat, mais à titre personnel cela était trop compliqué. Malgré tout, du fait de mon profil assez atypique et de mes expériences, mon profil sur les réseaux sociaux a attiré de nombreuses personnes. De plus, à la suite de l’affiche Pôle emploi, j’ai eu de nombreux entretiens d’embauche et cela m’a permis de faire le choix.

Aujourd’hui, je suis conducteur de travaux en tout corps d’état au sein de l’entreprise APH (Avenir Projets Habitat).

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise APH ?

Il s’agit d’une entreprise de tout corps d’états qui est basée à Frépillon (95). Nous sommes essentiellement spécialisés dans la résolution de sinistres (inondations, incendies, etc.). Suivant les projets, on peut avoir une salle de bain à refaire comme la réalisation complète d’un ouvrage qui a brûlé dans sa totalité et sur lequel il faut reprendre des fondations jusqu’à la toiture.

Quelles sont vos missions au sein de cette entreprise ?

Mes missions sont celles d’un conducteur de travaux à savoir : planification des travaux, vérification de leur faisabilité, ouverture de chantiers, son suivis et clôture en passant par la facturation, les PV de réception, etc. De plus, j’ai tout l’aspect organisationnel à appliquer : plannings, délais, matériaux, démarches administratives, mise en place des équipes, suivi de chantier et la coordination entre nous et le client.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ?

Le relationnel.

J’ai toujours eu des métiers où j’étais exclusivement en relation avec la clientèle. Le fait de travailler seul dans un bureau était impensable pour moi. Aujourd’hui, je continue dans cette lancée. Toute la journée, je suis en contact de personnes et c’est ce que j’aime dans mon métier. Toutefois, la difficulté du métier est bien réelle. C’est un métier intense où l’on ne compte pas ses heures, où l’on fait beaucoup de route et où l’on a beaucoup de choses auxquelles il faut penser. Néanmoins, il s’agit d’un métier extraordinaire où l’on apprend énormément de chose chaque jour.

Quels conseils donnerez-vous aux personnes qui souhaitent réaliser une reconversion professionnelle à l’ESCT ?

Il ne faut pas avoir peur ! Le point le plus important, c’est qu’il faut énormément donner de soi et fournir un travail individuel ou collectif suivant les équipes qui sont créées en classe au sein de l’ESCT. Il faut être motivé et se donner les moyens pendant et après la formation de vraiment être curieux et d’aller chercher les réponses.
De plus, il faut être attentif et à l’écoute des intervenants qui ont énormément de choses à nous apprendre dans un temps qui est relativement court.

En 2 mots, que représente pour vous l’ESCT ?

C’est l’un des meilleurs tremplins pour une reconversion professionnelle réussie.

L'article précédent
L’ESCT MET À L’HONNEUR LES FEMMES DU SECTEUR DU BTP
L'article suivant
INTERVIEW DE MATHIEU GUAJIOTY, ASSISTANT CONDUCTEUR DE TRAVAUX CHEZ BURDET CONSTRUCTEUR